Education. 7 objectifs pour la déclinaison du projet d'académie

Élaboré en concertation, le projet académique a pour objectif de décliner et de mettre en œuvre la politique éducative nationale sur le territoire en prenant en compte les spécificités locales. La feuille de route du projet d'académie 2020-2023 à Saint-Barthélemy et Saint-Martin a été dévoilée par le vice-recteur Michel Sanz et le coordinateur du projet Olivier Beaufort la semaine dernière. Fruit de nombreuses consultations menées dans les établissements scolaires des Îles du Nord, le D’PASS porte de grandes ambitions pour les élèves scolarisés dans les établissements de Saint-Barthélemy et Saint-Martin. Une «stratégie concrète», évoque le vice-recteur et détaillée par le menu à l’occasion d’une conférence de presse organisée dans les locaux des services de l’Education Nationale à Saint-Martin.

Une architecture en 7 axes

Mis en place à la demande du vice-recteur Michel Sanz, le comité de pilotage chargé de définir les grandes priorités éducatives dans les Îles du Nord et de «donner plus de force et d’impact au projet académique» a organisé 7 groupes de travail inter-degrés et inter-catégoriels. Ainsi ont-ils formalisé sept grands objectifs, traduits par autant de plans. Parmi eux, renforcer les fondamentaux, valoriser le multilinguisme, prévenir et lutter contre l’absentéisme ou encore renforcer les liens école-famille. Des objectifs fixés en fonction des problématiques mais également des spécificités rencontrées sur chaque territoire. «C’est une opportunité pour les îles du Nord d’avoir une déclinaison territorialisée. Cela n’a jamais existé auparavant sous cette forme. Nous sommes sur un outil reconnu au niveau académique voire même national. Cette déclinaison est née des consultations et des propositions menées sur le terrain», s’est réjoui Olivier Beaufour, coordinateur du projet D’PASS.

Renforcer la maîtrise du français et des mathématiques

Au nombre des ambitions de cette déclinaison du projet académique, le renforcement de la maitrise des fondamentaux (français et anglais) fait figure de «priorité des priorités» pour le vice-recteur Michel Sanz. Objectif affiché : réduire les écarts constatés aux évaluations nationales entre les Îles du Nord et l’académie de Guadeloupe. Selon une étude menée par les services de l’Education Nationale, près de la moitié des élèves (48,9%) scolarisés à Saint-Martin présenteraient des difficultés en français dès les classes préparatoires contre 23,4% à l’échelle de la France métropolitaine et des départements et régions d’Outre-mer. Un chiffre en augmentation en classe élémentaire (65%) mais qui se stabilise à 58,9% en 6ième. «A Saint-Martin, environ 500 jeunes de nationalité française, âgés de 17 à 18 ans, se présentent chaque année à la journée défense citoyenne (JDC): près d’un sur deux est en difficulté de lecture (DDL), c’est près de cinq fois plus qu’au niveau national», notent les services de l’Education Nationale.

Bac 2021 : les épreuves de spécialité annulées et remplacées par le contrôle continu

En raison de la crise sanitaire, le ministre de l’éducation Jean-Michel Blanquer a annoncé jeudi 21 janvier aux enseignants l’annulation des premières épreuves de spécialité du nouveau baccalauréat, prévues du 15 au 17 mars. Elles seront remplacées par les notes de contrôle continu. Alors qu'elles devaient se tenir du 15 au 17 mars, les enseignements de ces spécialités «ne seront pas évalués au travers d'épreuves au mois de mars mais sur la base des moyennes des trois trimestres de Terminale de ces enseignements», a expliqué le ministre de l’éducation. Pour rappel, les premières épreuves de spécialités du nouveau baccalauréat 2021 comptaient pour un tiers de la note finale.

Il a dit...

Jean-Michel Blanquer, Ministre de l’Éducation nationale, de la jeunesse et des sports
« La décision à prendre doit être fondée sur une double exigence : assurer l’égalité de traitement des candidats dans le cadre de l’examen et garantir le niveau de leurs apprentissages dans la perspective de l’entrée dans l’enseignement supérieur. Un report en juin aurait été envisageable pour le premier motif, mais il nous aurait conduits à engager élèves et professeurs dans une longue série d’épreuves, et nous aurait donc de facto obligés à une fermeture anticipée des lycées généraux et technologiques pour que soit assurée l’organisation de ces épreuves et ménagé le temps de leur correction. La durée des apprentissages des élèves aurait été amputée d’autant de semaines, alors que la priorité est de leur permettre d’acquérir les connaissances et les compétences nécessaires à la suite de leur parcours. »