Violences à Sandy Ground : trois enquêtes judiciaires ouvertes

faits-divers Violences à Sandy Ground : trois enquêtes judiciaires ouvertes

Par Laura Bouaricha 17 juillet 2023 à 11h57

De nouvelles violences ont éclaté dans le quartier de Sandy Ground dans la nuit de jeudi 13 à vendredi 14 juillet, aux alentours de 4h. Voitures brûlées, tirs par arme à feu ou encore cambriolage. Le parquet a ouvert 3 enquêtes judiciaires.

C’est à l’occasion d’une ronde dans la nuit du jeudi 13 juillet que les gendarmes découvrent des jeunes en train d’ériger une barricade à proximité d’Anse des sables. «En voyant la patrouille arriver, ils ont pris la fuite», précise le lieutenant-colonel Maxime Wintzer. «Les gendarmes poursuivent direction Sandy Ground, ils remarquent une barrière sur le pont, et décident de la retirer avant de continuer dans le quartier». En traversant Sandy Ground au retour, aux alentours de 4h30 du matin, les gendarmes constatent «un attroupement de jeunes en train de placer des véhicules sur la chaussée. À ce moment, nous décidons de renforcer le dispositif par une seconde patrouille».

Interdiction de vente d’essence au détail

Dans les faits, une patrouille de gendarmes va être prise à partie et va faire l’objet de plusieurs tirs par arme à feu. Lors des violences, une balle va traverser le pare-brise du véhicule des gendarmes et se loger dans l’appui-tête du conducteur, qui échappe au pire puisqu’il venait de descendre de la voiture quelques instants avant le tir. «Les gendarmes se sont retirés pour se mettre en protection vis-à-vis des tirs et du véhicule au milieu de la chaussée, qui sentait l’essence et qui a par ailleurs été incendié avec un cocktail Molotov».

Le lendemain des faits, le 14 juillet, les gendarmes ont fait le choix de ne pas patrouiller dans le quartier de Sandy Ground afin de «faire redescendre la tension». «Nous avions eu écho que des pierres avaient été apposées sur la chaussée dans la matinée. Tout était donc prêt à minima pour caillasser les gendarmes», relève le lieutenant-colonel. La Police territoriale, qui avait pris le relais, a par ailleurs «entendu trois détonations». Le préfet Vincent Berton a alors pris un arrêté le 14 juillet à 20h pour interdire la vente d’essence au détail jusqu’à lundi 17 juillet à 8h (principalement en jerrican).

«Ce sont des violences graves. Des poursuites fermes seront engagées à l’encontre des auteurs», a indiqué le vice-procureur de Saint-Martin Yann Burnichn. Il a précisé qu’aucun lien «direct entre l’accident du jeune en deux-roues et ces événements du soir n’a été établi». Trois enquêtes judiciaires sont ouvertes. Une première concerne l’accident entre un deux-roues et une voiture sur la rue de Spring le mardi 11 juillet, la seconde s’agit des premières violences à Sandy Ground dans la soirée du mardi 11 juillet à mercredi 12 juillet, et enfin la dernière sur la nouvelle nuit de violences dans le quartier.