Grand Case : ils demandent de la lumière pour jouer au basket

à la une Grand Case : ils demandent de la lumière pour jouer au basket

Par Juliette Leclercq 08 novembre 2023 à 10h12

Un groupe de jeunes basketteurs de Grand Case lancent une bouteille à la mer. Ils demandent qu’un éclairage du terrain soit installé, afin de leur permettre de poursuivre leurs entraînements une fois la nuit tombée. Depuis Irma, «il n’y a plus rien à Grand Case pour les jeunes», affirment-ils.

Tous les jours, ils se retrouvent sur le terrain de Grand Case pour jouer au basket des heures durant. «Jusqu’à ce qu’il fasse nuit car nous n’avons pas d’éclairage», souligne Kymany Benjamin. «Des fois, on continue quand même, mais ce n’est vraiment pas idéal». Collégiens et lycéens, ils habitent quelques rues derrière à Shanty Town. «C’est compliqué d’aller au terrain de la Savane». Sans moyen de transport, il faudrait marcher le long de la route.

«Je trouve que l’ambiance a beaucoup changé dans
le quartier depuis Irma»

Le terrain est également en très mauvais état. Un touriste a récemment remplacé les filets qui partaient en lambeaux. «Il y a un trou devant l’un des paniers, on peut se blesser. Et un clou», poursuit Kymany. «Et il n’y a plus que deux paniers sur les quatre qui existaient».

Avant Irma, le terrain était entretenu et éclairé. «Il n’y a plus rien pour les jeunes à Grand Case», souffle le jeune homme. Auparavant, une Maison des jeunes et de la culture (MJC) jouxtait le terrain de basket. Si des projets de reconstruction ont été évoqués, aucun n’a vu le jour. Même topo pour la Maison des associations qui se trouvaient au milieu du boulevard.

«Si on ne va pas chercher les jeunes pour venir jouer, ils restent chez eux ou traînent dans la rue. Les plus motivés viennent jouer l’après-midi, mais il fait très chaud. Je trouve que l’ambiance a beaucoup changé dans le quartier depuis Irma». Kymany et ses amis rêveraient de monter une équipe de basket. «Avant, il y en avait une à Grand Case. On serait assez nombreux pour faire une équipe. Les autres quartiers ont eu des infrastructures. Ici, rien. Même le terrain de foot n’est pas éclairé».

Kymany, âgé de 18 ans, est scolarisé en terminale au lycée Robert Weinum et envisage de poursuivre ses études avec un BTS en communication. «C’est pour les plus jeunes que je fais ça. Il n’y a rien pour eux». Bien sûr, les jeunes du quartier rêveraient tous d’un terrain flambant neuf. Mais ils demandent déjà une seule chose : de la lumière pour jouer au basket.

Marc Ménard, élu en charge des sports
«Au service des sports, nous avons conscience de la situation et nous entendons la demande des jeunes. À long terme, nous avons un projet pour cette zone qui doit devenir le lieu d’entraînement du Centre de perfectionnement territorial (CPT) de basket. En attendant, nous souhaitons installer l’éclairage au plus vite pour les terrains de foot et de basket. Cependant, le planning est ralenti par des contraintes administratives».